Crise des énergies : le coût global des matériels thermiques augmente fortement et se rapproche de celui des matériels électriques
Un alignement anticipé du coût global des matériels thermiques et électriques
La crise énergétique mondiale et le dérèglement des cours de l’énergie se sont logiquement invités à l’ordre du jour des 4èmes Rencontres du Matériel Durable. Pour l’occasion, l’étude conduite depuis trois éditions par le cabinet Carbone 4 sur le TCO (Total Cost of Ownership – coût global à l’échelle du cycle de vie) comparant notamment les matériels thermiques et électriques a été mise à jour à la lumière des progrès technologiques mais surtout, de l’augmentation des prix des énergies
Alors que les attentes du marché portaient sur la décroissance du coût des matériels électriques par effet d’échelle et des progrès technologiques, l’alignement des coûts entre motorisation électrique et thermique d’une pelleteuse 2,5 Tonnes projetée en 2020 à moyen terme est accéléré par l’augmentation du prix du GNR (+ 65% entre 2020 et 2023). Cet écart resserré, positionnant désormais le matériel électrique entre 5 et 10% plus cher que son équivalent thermique, pourrait même s’inverser en tenant compte de la suppression des dégrèvements fiscaux du GNR prévue au 1er janvier 2024.
L’investissement de départ toujours plus important pour les matériels électriques
L’exploration de toutes les hypothèses évoquées (prix du GNR, évolution de la fiscalité du GNR, progrès technologique des batteries, coût de l’électricité) ne rapproche le TCO des deux matériels que par l’augmentation des coûts à l’usage. L’investissement de départ (fabrication, batterie, remplacement de la batterie) reste bien plus conséquent (+40% pour une pelleteuse 2,5 T) pour un matériel électrique lorsque son coût d’exploitation se révèle deux à trois fois moins cher que son équivalent thermique à l’échelle de la vie du matériel.
Les 4èmes Rencontres du Matériel Durable, riches des témoignages et retours d’expériences d’une large palette d’acteurs du secteur parmi lesquels Bénédicte Barbry, Directrice des Affaires Publiques et du Développement Durable de Mobivia – ont pu mettre en évidence l’impact du contexte socio-économique sur la transition en cours et le bénéfice du travail à l’échelle d’un écosystème.





